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dimanche 13 décembre 2015

Un noël pas comme les autres [Partie 1]

Ce jour là, Charvène et Popote étaient malades. Mais ce jour là, c'était bientôt Noël et Père Noël ne pouvait pas se passer de deux de ses rennes. Charvène et Popote étaient pourtant bien trop malades pour tirer le lourd traîneau qui transporte les cadeaux du monde entier !

Père-Noël cherchait une solution depuis des heures !
Nous l'observions dans notre petit trou, mi-inquiets, mi-amusés. Il était très embêté, comment allait-il faire pour distribuer tous les cadeaux ? Désespéré, il annonça qu'il n'y aurait pas de Noël cette année et tourna les talons vers son bureau. À cette annonce, Pinpin cria si fort qu'un lutin nous repéra.
« Qu'est-ce que vous faites là, hurla-t-il. C'est un endroit privé !
- Mais... Nous on veut réparer Noël ! s'écria Citron, inconscient de ses paroles.
- Vraiment ? Pensez-vous donc que des petits lapins comme vous peuvent remplacer des rennes ?
- Oui ! s'écria Tilleul à son tour. On va le faire ! Hip hip hip ...
- Carotte ! nous criâmes.  
- Bien. Cessez de me casser les oreilles et suivez moi. Le patron décidera, conclut le lutin. »
Nous le suivîmes. Une odeur de cannelle s'approchait au fur et à mesure que nous nous avancions dans le grand couloir en bois. Tous les deux mètres il y avait une porte de bois peinte de couleur, tantôt rouge, tantôt bleue ou rose ou turquoise, violette, orange... Toutes les couleurs. Sur chaque porte il y avait un écriteau. Il y avait la salle des noms, la salle des lettres, la salle des poupées, celle des robots, des vélos et même une salle pour les voitures, les vraies voitures !
Après un nombre de portes incalculable, l’odeur de cannelle qui ne pouvait pas sembler plus forte, et qui se mélangeait à une odeur de café, semblait sortir d'une de ces portes. Elle était grande, couleur ébène et portait un écriteau où était dessiné un gros monsieur dans un costume rouge, le Père Noël.
Le petit lutin ouvrit la grande porte. Nous vîmes seulement un grand fauteuil de cuir marron. Un bonnet rouge avec une boule blanche en dépassait. Un homme toussa et le fauteuil se tourna.
« C'est pour quoi ? demanda-t-il d'une grosse voix (l'homme pas le fauteuil bien sûr !).
- Ces quatre petits lapins pensent pouvoir remplacer les deux rennes malades, expliqua le lutin.
- Eux ? rigola Père Noël en nous montrant du doigt.
- Oui Môsieur, nous, répondis-je.
- Parce que les lapins savent voler maintenant ? se moqua-t-il.
- Je ne savais pas non plus que les rennes le savaient. Donnez nous de la poudre qui fait voler et nous remplacerons les deux rennes malades, pour sauver Noël ! m'écriais-je. »
Il pouffa avant d'ajouter quelque chose à l'oreille du lutin qui nous demanda de le suivre à nouveau.  
« Trouvez vous-même la solution pour voler et Père Noël acceptera votre aide, lâcha le lutin avant de fermer la porte de la grande fabrique. »
Nous étions dans le froid hivernal de la banquise, avec comme seule protection notre fourrure. Au loin, nous aperçûmes une faible lumière vers laquelle nous nous dépêchâmes d’aller. Nous courûmes pendant de longues minutes. La neige nous glaçait les pattes et le vent froid voulait nous empêchait d'avancer mais nous persévérâmes et arrivâmes bientôt à cette lumière. C'était un igloo. Je m'étais toujours demandé comment un endroit construit de neige et glace pouvait protéger du froid. Je demanderais à l'habitant une fois le moment venu. Pour l'instant, nous devions seulement nous réchauffer.  
Citron toqua à la porte de glace. Après quelques minutes d'attente, un pingouin sortit par la porte.
« C'est pour quoi ? demanda-t-il visiblement irrité.
- Nous nous demandions si nous pouvions passer la nuit chez vous, nous repartirons au matin, lui répondit calmement Pinpin. »
Il grommela et nous ouvrit la porte en nous disant de ne toucher à rien et de ne pas le déranger.
La chaleur nous submergea. Je me mis en tête de parvenir à lui demander - euh non à leur demander ! sa femme et ses enfants venaient nous accueillir - quel était leur secret pour parvenir à gagner autant de chaleur. L'igloo était spacieux pour 4 personnes mais à 8 nous étions un peu serrés. Le toit en dôme était décoré de dessins d'enfants. À gauche en entrant, une table de bois était dressée, entourée de 4 chaises dont deux légèrement plus hautes. Sûrement pour les enfants. En face de l'entrée, une vaste pièce s'étendait, le salon. Il était meublé très simplement, un sofa, un fauteuil, une petite radio posée sur la table basse et un poste de télévision qui semblait avoir plusieurs décennies. Ce qui attirait vraiment l'oeil dans ce salon, c'était le sol. Il était submergé de jouets, peluches, déguisements ou livres en tout genre. Ces enfants devaient être gâtés.
La soirée se passa calmement. M Pingouin, qui était d'apparence bougonne, était en fait très sympathique. Nous jouâmes à des jeux de société avec les enfants et je leur lu une histoire, sans grand intérêt, quelque chose qui parlait de dragons et de princesses.

Une fois les enfants couchés, M et Mme Pingouin nous demandèrent :

« Que faites vous en plein milieu de l'antarctique à cette période de l’année ?
- Eh bien… Nous étions cachés chez le Père Noël pour assister aux préparatifs de Noël. Mais il se trouve que deux rennes sont malades. Si ils ne trouvent pas de solutions, Noël sera fichu cette année ! Donc nous avons proposé notre aide, ils ont accepté à condition qu’on trouve le moyen pour voler… répondis-je.
- Oui enfin ils n'ont pas accepté, ils ont rigolé et nous ont mis dehors. On pourra revenir quand nous aurons trouvé comment voler, ajouta Citron. »

Nous discutâmes plusieurs minutes de ça. Mme Pingouin avait entendu une vieille légende qui parlait d’une fée des glaces. Apparemment, cette fée était celle qui donnait sa poudre aux rennes du Père Noël. Encore fallait-il trouver cette fée. Nous partirons le lendemain à sa recherche.

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